Bien entendu, ce n’est pas seulement sur le gouvernement et les entreprises que repose la fin de la pollution par les mégots de cigarettes. Chaque personne peut s’engager (et à fortiori les fumeurs) dans cette lutte en étant sensibilisés à leurs méfaits, en plus de ceux que le tabac cause sur l’état de santé général. Mais en ce qui concerne la collecte de mégots de cigarettes pour favoriser leur recyclage, il est évident que beaucoup de choses peuvent se jouer à leur niveau.
Quel rôle peuvent jouer les entreprises et l’Etat, dans le recyclage de mégots ?
Le gouvernement annonce clairement depuis des années vouloir lutter contre le réchauffement climatique et la pollution. Concernant celle induite par les mégots de cigarette, elle est effrayante comme nous allons le voir dans le paragraphe suivant. Il est pourtant possible d’agir. Dans ce sens, l’organisation Alcome a été créée pour mettre en place diverses solutions pour réduire les méfaits imputables aux restes de cigarettes non seulement sur la nature, mais aussi visuellement. En effet, surtout en milieu urbain, on voit des mégots de cigarette partout, ce qui constitue une pollution visuelle ; même si les effets sont moins terribles que celui sur l’environnement.
Les fumeurs prennent l’habitude pour beaucoup d’entre eux d’envoyer d’une chiquenaude leur mégot encore fumant par terre ou dans les caniveaux. Le problème étant qu’en faisant cela, plus de 40% des restes de cigarettes atterrissent dans la nature. Les entreprises privées, les structures publiques dont les collectivités peuvent aider à endiguer le phénomène en achetant des cendriers de collecte spéciaux. On peut en trouver de différentes tailles et sous des formes variées en fonction de son nombre de salariés ou encore du nombre moyen d’usagers qui fréquentent la structure (hôpital, clinique, mairie, bâtiment public…). La collecte des mégots se fait ensuite par le biais de camions spéciaux pour les emporter se faire recycler : reste de tabac, papier, mais aussi acétate de cellulose sont nettoyés et ensuite valorisés. Par exemple avec l’acétate, on peut créer des matériaux isolants pour améliorer le confort d’une maison ou d’une entreprise.
Recycler les mégots : pour quoi faire ?
Le but est principalement pour réduire le fort niveau de pollution qu’ils induisent. A titre d’exemple, au niveau des mers et des océans, les mégots se classent en deuxième produit le plus polluant après le plastique. Responsables de feux de forêts, d’incendies dans les maisons quand les gens s’endorment par exemple, alors qu’ils sont en train de fumer, ils sont des éléments déclencheurs de drames domestiques et naturels de grande ampleur chaque année. Visuellement, voir des monceaux de mégots sur les trottoirs n’est pas valorisant pour une ville, surtout quand elle est touristique. Cela n’est guère engageant et pourtant, c’est la réalité : chaque année, en France, ce sont jusqu’à 40 milliards de mégots qui sont ainsi jetés au sol.
Le recyclage est obligatoire pour qu’ils ne polluent pas : contenant des milliers de substances nocives comme du goudron, chacun met 14 ans à se déliter sous les pluies notamment ; accompagné, donc, par tous les autres qui sont jetés quotidiennement. Quand on sait que le papier du filtre peut être facilement recyclé, que les brins de tabac peuvent enrichir les parterres de fleurs après un passage au compost et que l’acétate de cellulose a prouvé qu’elle possédait de formidables propriétés isolantes, il y a moyen de faire avec les mégots de cigarettes un cercle presque vertueux. Avec le recyclage, on peut fabriquer des doudounes ou encore isoler des maisons et des bâtiments pour payer moins chères ses factures énergétiques et ce, que l’on soit un particulier ou un professionnel. Pour commencer, il faut donc équiper sa structure d’un cendrier de collecte pour mégots. Un premier pas vers le changement.